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Vieillir chez soi, un privilège équitable?

Une équipe de recherche de l’Université ´ó·¢²ÊƱƽ̨ se penche sur les facteurs sociaux influant sur la capacité des personnes âgées à demeurer chez soi ou dans leur communauté
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 12 May 2025

Bien que l’état de santé soit un facteur important pour que l’on puisse déterminer si une personne pourra vieillir chez soi ou dans sa communauté, une équipe de recherche de l’Université ´ó·¢²ÊƱƽ̨ a mis au jour les facteurs sociaux pouvant aussi avoir une incidence, directement ou indirectement, sur la santé d’une personne au cours de sa vie.

« Ce qui ressort principalement de notre étude est que le privilège de vieillir chez soi n’est pas équitable », indique Amélie Quesnel-Vallée, autrice en chef de l’article, professeure et première directrice du Département d’équité, d’éthique et de politiques, et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en politiques et inégalités sociales de santé.

« Nous voulions prouver qu’il existe un énorme risque d’iniquité, même ici, au Canada, en dépit d’un système universel de soins de santé. »

Une situation surprenante

Étonnamment, l’équipe de recherche a trouvé que les personnes possédant un niveau d’éducation élevé sont moins susceptibles de vieillir chez soi.

« Cette constatation est surprenante, car une éducation supérieure est habituellement synonyme de ressources plus abondantes, ce qui peut favoriser le vieillissement chez soi », commente Clara Bolster-Foucault, candidate au doctorat au Département d’épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail de l’Université ´ó·¢²ÊƱƽ̨ et autrice principale de l’étude publiée dans la revue .

« Cette découverte pourrait s’expliquer par l’influence de l’éducation sur la structure familiale. Les personnes ayant fait des études supérieures ont tendance à avoir des enfants plus tard dans la vie et, de ce fait, à en avoir moins », explique la doctorante. « Ces facteurs combinés font qu’une personne avec plus d’éducation est moins susceptible de recevoir des soins gratuitement par les membres de sa famille si elle a besoin de soutien pour vieillir à la maison. Ces personnes ont également tendance à vivre plus longtemps et pourraient donc avoir besoin de plus de soins lorsqu’elles atteignent un âge avancé. »

Qu’en est-il des pays à revenu élevé?

L’équipe a analysé les données de 55 études menées auprès de populations âgées d’Amérique du Nord, d’Europe, d’Australie et du Royaume-Uni.

Fait moins étonnant, elles ont découvert que les personnes possédant plus de ressources socio-économiques ou des liens sociaux plus forts étaient plus susceptibles de vieillir chez soi.

Les personnes vivant en milieu rural, les personnes issues de minorités raciales ou ethniques, ou les personnes immigrantes étaient également plus susceptibles de vieillir chez soi. Selon l’équipe de recherche, il est possible que des facteurs tels que l’accès limité aux soins de longue durée, des liens communautaires plus forts et des valeurs culturelles priorisant la proche aidance aient mené à ce résultat.

Des politiques adaptées

L’équipe de recherche croit que ses découvertes pourraient guider l’élaboration de politiques ainsi que la création de programmes et de services visant à ce que les personnes âgées puissent demeurer chez elles et leurs communautés aussi longtemps qu’elles le désirent et qu’elles en sont capables.

L’équipe prévoit maintenant se pencher sur les inégalités sociales en matière de vieillissement chez soi au Québec, en analysant les disparités relatives aux admissions dans des centres de soins de longue durée de même que les hospitalisations et l’utilisation des services d’urgence potentiellement évitables.

³¢â€™Ã©t³Ü»å±ð « Social inequity in ageing in place among older adults in Organisation for Economic Cooperation and Development countries: a mixed studies systematic review » par Clara Bolster-Foucault et coll. a été publiée dans .

DOI :

Financement : Instituts de recherche en santé du Canada, Fonds de recherche du Québec – Santé, Chaire de recherche du Canada en politiques et inégalités sociales de santé

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